Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) a exigé, lors de sa 1152ème réunion tenue le 11 mai 2023, l’accélération de l’enquête sur la mort de l’ex-chef d’Etat tchadien, Idriss Deby Itno.
Dans un communiqué final sanctionnant la clôture ce vendredi 19 mai, les travaux de la session, le Conseil «invite les autorités de transition du Tchad à accélérer l’enquête officielle sur l’assassinat de l’ancien Président Idriss Deby Ito afin que les auteurs de ce crime odieux soient traduits sans délai en justice».
Le texte ne donne pas plus de détails, alors que la justice tchadienne a déjà condamné de nombreuses personnes en lien avec l’assassinat de Deby survenu le 20 avril 2021, à la suite d’affrontements entre rebelles et forces gouvernementales dans la province du Kanem occidental, au lendemain de sa réélection pour un sixième mandat, lors d’un scrutin largement boycotté par l’opposition.
Un procès impliquant 454 rebelles présumés s’était ouvert le 13 février passé à huis-clos, provoquant l’inquiétude des ONG internationales et de certaines capitales occidentales.
Le 21 mars, la Cour criminelle de la Cour d’appel de N’Djamena a condamné plus de 400 présumés rebelles à la prison à perpétuité pour «acte de terrorisme, mercenariat, enrôlement d’enfants dans l’armée et atteinte à la vie du chef de l’État».
Le Tchad est dirigé par le général Mahamat Idriss Deby Itno, nommé par l’armée pour succéder à son défunt père. N’Djamena a prolongé, le 1er octobre 2022, de deux ans maximum, la période de transition vers des élections, conformément aux mesures adoptées au terme d’un dialogue de réconciliation nationale, également boycotté par l’opposition.
Dans son communiqué, le CPS dit prendre acte de la prorogation de la période de transition au Tchad pour une durée de 24 mois, tout en rejetant d’emblée toute nouvelle prorogation de la transition.