Le Représentant spécial adjoint de l’ONU en République démocratique du Congo (RDC), Bruno Lemarquis, a alerté mardi sur la crise humanitaire que connaît ce pays d’Afrique centrale, dans sa partie orientale où les besoins humanitaires de plus de 6,3 millions de déplacés internes augmentent de façon exponentielle.
Il a laissé entendre, lors d’une conférence de presse à Genève, que cette crise humanitaire en RDC est «la plus négligée au monde», citant une déclaration du Conseil norvégien pour les réfugiés qui est une organisation humanitaire indépendante, laquelle s’efforce d’aider les personnes touchées par la crise dans de nombreux pays à travers le monde.
Lemarquis a estimé que la crise humanitaire prolongée en RDC reste «très aiguë et très complexe», rappelant que la situation actuelle est principalement due aux conflits, mais aussi aux épidémies et aux catastrophes ; et est aggravée par de nombreux facteurs comme le manque de présence de l’Etat dans certaines régions et le manque d’infrastructures.
Les déplacés internes ont un besoin urgent d’abris, de nourriture, d’eau, d’installations sanitaires et de services de santé.
Si la RDC compte le plus grand nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire au monde, avec plus de 26 millions de personnes, un total de 6,4 millions de personnes, en particulier des enfants de moins de cinq ans, souffrent de malnutrition aiguë, souligne l’ONU.
Le Coordonnateur résident de l’ONU en RDC appelle ainsi à ne pas oublier la crise humanitaire «négligée» dans ce pays.
En termes de financement, les besoins de cette année s’élèvent à 2,25 milliards de dollars, mais jusqu’à présent, seuls 20% de ce montant ont été collectés, déplore l’ONU.