Au moins 13 personnes ont perdu la vie dans un éboulement survenu lundi dernier mais rapporté seulement dans la soirée du mercredi 24 mai par la Radio-télévision publique (RTB) qui précise que le drame s’est produit sur un site d’exploitation aurifère artisanal à Bantara, une localité située dans la commune de Kampti, au Sud-ouest du Burkina Faso.
Selon la RTB, dix corps sans vie ont été découverts mardi et trois autres corps mercredi, portant le nombre des victimes à 13 morts, selon un bilan provisoire.
Une dizaine de personnes ont été blessées alors qu’au moins quatre personnes restent toujours coincées sous les décombres, a expliqué, Omar Koudougou, coordonnateur des orpailleurs de Bantara.
L’exploitation artisanale de l’or a pris de l’ampleur au Burkina Faso ces dernières années avec une explosion du nombre de sites aurifères artisanaux. En plus des éboulements meurtriers, les conflits entre artisans miniers et exploitants industriels d’or sont fréquents dans le pays.
Début février, au moins 10 personnes avaient trouvé la mort dans l’éboulement d’une mine d’or artisanale située dans l’ouest du Burkina Faso.
Un an plus tôt, l’explosion d’un stock de dynamite sur un site d’or artisanal dans l’ouest du Burkina Faso avait fait une soixantaine de morts. Début mars, les autorités de la Boucle du Mouhoun, dans le nord-ouest du Burkina Faso, ont ordonné la fermeture pour des «raisons de sécurité» de 43 sites d’orpaillage.
Avec environ 70 tonnes/an, la production des mines d’or légales est devenue en une douzaine d’années, le premier produit d’exportation du Burkina Faso, devant le coton. Le secteur artisanal génère une production annuelle supplémentaire d’environ 10 tonnes d’or, selon le ministère burkinabè des Mines.