Washington a annoncé ce jeudi 25 mai, une série de sanctions économiques visant le responsable du groupe paramilitaire russe Wagner au Mali, Ivan Maslov, accusé de chercher à s’y procurer des équipements militaires en vue de les utiliser dans le conflit ukrainien.
Ces sanctions «contre le plus important responsable du groupe Wagner au Mali visent à mettre un terme à des opérations essentielles de soutien à l’activité mondiale du groupe», a justifié le Sous-secrétaire américain au Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier, Brian Nelson, cité dans un communiqué.
Ces sanctions impliquent la saisie de l’ensemble des actifs d’Ivan Maslov aux Etats-Unis, financiers et immobiliers, ainsi que des entreprises ayant un lien capitalistique direct avec I. Maslov et interdisent aux entreprises américaines ou présentes sur le territoire américain de réaliser la moindre opération avec I. Maslov ou des entreprises qu’il contrôlerait.
«La présence du groupe Wagner sur le continent africain est une force déstabilisatrice pour tout pays qui en autorise le déploiement sur son territoire», a ajouté Nelson.
Wagner, un groupe paramilitaire fondé en 2014, est considéré comme une organisation terroriste internationale par les Etats-Unis qui l’accusent de «commettre des violations des droits humains et d’extorquer les ressources naturelles en Afrique». Ces mercenaires ont été également aperçus en Syrie et en Libye et plus récemment en République centrafricaine et au Mali ainsi qu’en Ukraine.
Dans un rapport accablant du Haut Commissariat aux droits de l’Homme, les Nations Unies ont accusé récemment l’armée malienne et des combattants «étrangers» d’avoir exécuté en mars 2022, au moins 500 personnes lors d’une présumée opération antijihadiste dans le centre du Mali.
Ces agissements pourraient constituer des crimes de guerre et, «selon les circonstances», des crimes contre l’humanité, souligne dans un communiqué le Haut Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Volker Türk.