Le gouvernement sénégalais a promis ce jeudi 25 mai, la fermeté contre toute tentative de troubles à l’ordre public alors que l’opposant Ousmane Sonko s’apprête à prendre la route pour Dakar à la tête «d’un convoi populaire».
«Quoi qu’il en coûte, l’ordre public sera maintenu», a déclaré à la presse le porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana.
Après l’ouverture de son procès pour viols en son absence mardi dernier dans un tribunal de Dakar, Ousmane Sonko a affirmé mercredi 24 mai à Ziguinchor (sud) son intention de rentrer à Dakar par la route et de transformer ces quelque 500 kilomètres de trajet en «caravane de la liberté», pour mener «le combat final» contre le Président Macky Sall.
«Qu’il veuille marcher sur Dakar, ce n’est pas un problème (…) s’il respecte les lois et les règlements», a expliqué Fofana, précisant que jusqu’à jeudi après-midi, aucune déclaration de manifestation n’a été déposée «à notre connaissance».
Le président du parti Pastef-les Patriotes, troisième de la présidentielle en 2019-, Ousmane Sonko était absent à l’ouverture de son procès pour viols, disant craindre pour sa sécurité et remettant en cause l’impartialité de la justice.
Il a toujours réfuté les accusations et crié au complot du pouvoir pour l’écarter de la présidentielle 2024. Sonko risque son éligibilité, déjà compromise par une autre condamnation à six mois de prison avec sursis pour diffamation contre un ministre.
La tension s’annonce à nouveau forte autour du 1er juin, date à laquelle est attendu le verdict dans l’affaire de viol dite «Adji Sarr-Sonko». Le Président Macky Sall, élu en 2012, réélu en 2019, entretient jusqu’à cette date, le flou sur ses intentions de briguer on non un nouveau mandat à la présidentielle de 2024.