Deux soldats et 55 «terroristes» dont plusieurs hauts chefs militaires de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap) ont été tués lors d’une opération conjointe menée du 6 au 28 mai, par les forces armées du Niger et du Nigeria, a annoncé ce lundi 29 mai l’armée nigérienne.
L’objectif principal de cette opération était «de neutraliser les terroristes» qui se trouvaient dans leur bastion d’Aregé au Nord-est du Nigeria, frontalier du Niger, selon le bulletin des opérations militaires dans la région de Diffa (Sud-est du Niger). Parmi les 55 «terroristes neutralisés» figurent «plusieurs hauts responsables militaires» ainsi que «plusieurs leaders religieux», précise le bulletin.
Deux soldats ont été tués, trois autres ont été blessés. Treize véhicules, autant de motos et cinq «véhicules piégés» appartenant aux assaillants ont été détruits.
Le bassin du Lac Tchad, qui étire ses rives entre le Nigeria, le Niger, le Cameroun et le Tchad, est une vaste étendue d’eau et de marécages où Boko Haram et l’Iswap ont installé des repaires sur d’innombrables îlots.
Les quatre États qui entourent le lac ont mis en place en juillet 2015, la Force multinationale mixte (FMM) de 8.500 hommes, pour lutter contre les groupes armés jihadistes.
Alors qu’auparavant le Niger servait essentiellement de base de transit pour les opérations militaires françaises au Mali, les Français y ont renforcé leur présence et déployé des centaines d’hommes dans le sud-ouest du pays, près de la frontière malienne.