La délégation de l’Armée soudanaise a suspendu ce mercredi 31 mai sa participation aux négociations en cours avec les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) qui ont lieu dans la ville portuaire saoudienne de Djeddah, a affirmé une source militaire soudanaise haut placée.
La même source précise sous couvert de l’anonymat, que cette suspension n’équivalait pas à un retrait des négociations, mais qu’elle était l’expression du rejet par l’armée des violations continues et répétées par les FSR de l’accord de cessez-le-feu à court terme.
La source a également noté que les FSR n’avaient pas tenu leurs engagements de se retirer des zones civiles, notamment des hôpitaux et de certains quartiers résidentiels.
L’armée soudanaise et les FSR ont convenu de prolonger de cinq jours le cessez-le-feu d’une semaine avant son expiration le lundi 29 mai. Pendant ce temps, des témoins ont fait état d’affrontements mercredi matin, à l’ouest de la capitale du Soudan, Khartoum.
Les FSR ont accusé mercredi dans un communiqué, l’armée soudanaise d’avoir violé la trêve, affirmant que « l’armée a bombardé nos positions à Khartoum ».
Le Soudan est depuis le 15 avril, le théâtre d’affrontements armés meurtriers entre l’armée et les FSR dans la capitale Khartoum et dans d’autres régions.
Plus de 800 personnes ont été tuées et près de 1,4 million de personnes ont été forcées de quitter leur foyer depuis le début du conflit. Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) fait état également de plus d’un million de personnes déplacées à l’intérieur du pays et d’environ 345.000 personnes ayant franchi la frontière vers des pays voisins.