L’Union européenne (UE) a présenté ce mardi 6 juin, un nouveau plan d’action pour les routes migratoires de la Méditerranée occidentale et de l’Atlantique qui vise à canaliser davantage de fonds au profit des pays d’Afrique de l’Ouest, afin de freiner les flux migratoires clandestins vers le vieux continent.
A Bruxelles, la Commissaire européenne aux affaires intérieures, Ylva Johansson a annoncé que l’UE devait renforcer sa coopération avec les pays africains pour relever les défis découlant de la migration irrégulière et lutter contre le trafic d’êtres humains.
Selon son nouveau plan d’action, l’UE mettra en place des «équipes d’enquête conjointes» avec les autorités de la Mauritanie, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, de la Gambie, du Mali et du Kenya afin de «lutter contre le trafic et la contrebande», a-t-elle déclaré.
La Commission européenne propose également de mettre en place une coopération «plus systématique» avec le Maroc, la Mauritanie, le Sénégal et la Gambie pour la gestion des frontières, a-t-elle ajouté, précisant que l’UE est disposée à débloquer des fonds pour faciliter le travail des «gardes-frontières et des autorités pour prévenir la migration irrégulière».
En outre, l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes de l’UE, Frontex, devrait également fournir son aide au Maroc, à la Mauritanie et au Sénégal, après la signature d’accords bilatéraux.
L’organe exécutif de l’UE suggère également «d’augmenter le soutien financier aux pays-clés pour les retours volontaires», a fait savoir Ylva Johansson.
Entre janvier et avril, le nombre d’entrées irrégulières de migrants dans l’Union européenne par la Méditerranée centrale a augmenté de près de 300% par rapport à la même période de 2022, atteignant 42.200, selon l’Agence européenne Frontex.