Les Bissau-guinéens sont toujours en attente de la proclamation des résultats provisoires des législatives tenues dimanche dernier et les observateurs étrangers ayant supervisé ce scrutin législatif, ont appelé au respect de la loi électorale, face à l’auto-proclamation de victoires à laquelle s’adonnent certains candidats et cadres des partis politiques.
Devançant la Commission nationale électorale (CNE), certains des vingt partis membres des deux coalitions qui briguent les 102 sièges de députés de la prochaine Assemblée nationale, «revendiquent leur victoire» ces dernières heures via des conférences de presse.
«Cette attitude peut créer des tensions et des troubles dans le pays, alors que la campagne électorale et le scrutin se sont déroulés dans le calme et la sérénité», a mis en garde Jorge Carlos Fonseca, ex-Président capverdien et Chef de la mission d’observation de la CEDEAO dans le pays.
Il a convié à ce titre, tous les acteurs politiques bissau-guinéens à «garder leur calme et rester patients jusqu’à ce que la Commission nationale électorale proclame les résultats officiels provisoires».
230 observateurs provenant de cinq organisations internationales ont supervisé les élections législatives bissau-guinéennes du 04 juin qui se sont déroulées selon eux, globalement «dans le calme et dans la transparence».
Ces élections sont censées mettre fin à une énième crise institutionnelle qui mine ce petit Etat ouest-africain depuis plus d’une année, en le dotant d’un nouveau Premier ministre et d’une nouvelle majorité parlementaire.