«Nous devons être ouverts à la possibilité que l’Afrique du Sud accueille le sommet pour la paix ici» a déclaré jeudi à la presse, la ministre sud-africaine auprès de la présidence, Khumbudzo Ntshavheni qui est revenue sur la volonté de son pays de jouer un rôle dans la résolution de la crise entre la Russie et l’Ukraine, à l’issue à d’une réunion du cabinet sud-africain.
Un communiqué de la présidence précise que le Chef de l’Etat, Cyril Ramaphosa s’est entretenu au téléphone avec son homologue russe, Vladimir Poutine qui a «salué l’initiative des Chefs d’État africains» dans le conflit russo-ukrainien.
L’Afrique du Sud s’est dite prête à accueillir des pourparlers de paix pour résoudre le conflit entre ces deux pays, après avoir annoncé en mai une prochaine médiation qui serait menée par les dirigeants de six pays africains.
Ces derniers se sont réunis virtuellement lundi dernier et «ont convenu de proposer des éléments» de médiation à la Russie et l’Ukraine «pour un cessez-le-feu et une paix durables dans la région», avait précisé un communiqué des services du Président sud-africain.
Les Présidents russe Vladimir Poutine et ukrainien, Volodymyr Zelensky avaient aussi donné leur accord pour recevoir cette mission africaine, a assuré le mois dernier Cyril Ramaphosa.
L’Afrique du Sud veut «trouver une solution pacifique» à la guerre qui dure depuis plus d’un an et continue de faire de nombreux dégâts humains et matériels.
La mission doit commencer dans les prochaines semaines. Outre le président Ramaphosa, la délégation comprend les Chefs d’Etat du Congo-Brazzaville, d’Égypte, du Sénégal, d’Ouganda et de la Zambie.
Critiqué pour sa proximité avec la Russie, l’Afrique du Sud qui veut rester «neutre» dans ce conflit, refuse de condamner Moscou depuis le début de la guerre en Ukraine.
Pretoria, durement touchée par l’augmentation des prix des céréales et les conséquences de la guerre entre la Russie et l’Ukraine sur le commerce mondial, a été toujours proche du Kremlin depuis l’époque de la lutte contre l’apartheid.