L’exploitation du gaz et du pétrole censée démarrer courant 2023 au Sénégal, aura de fortes répercussions sur le prochain budget de l’Etat sénégalais, assure l’argentier du pays, Mamadou Moustapha Ba.
Lors de la 39e session du Conseil national de crédit (CNC) tenue ce 8 juin à Dakar, le ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba a précisé que la mise en production des réserves de pétrole et du gaz au large du Sénégal va générer dans «le budget 2024 du pays plus de 51 milliards de francs CFA (environ 81 millions de dollars)».
«On est dans l’ère de la production du pétrole et du gaz (…) Les banques vont devoir intégrer dans leurs activités le financement du pétrole et du gaz qui auront des retombées financières significatives sur l’économie du pays», a encore détaillé le ministre Moustapha Ba.
Le Sénégal va rejoindre courant 2023, le cercle fermé des producteurs de gaz en Afrique via l’exploitation des champs Grand Tortue Ahmeyim (GTA, partagé avec la Mauritanie) et Sangomar (situé à près de 100km au sud de Dakar).
L’Etat du Sénégal table, pour un début production, sur 2,5 millions de tonnes de mètres cubes de GNL (Gaz naturel liquéfié) par an, avant de passer à 10 millions de m³ quand un total d’une dizaine de puits rentreront en service.
Evaluées à 2,5 milliards de barils, les réserves pétrolières du Sénégal connaîtront pour leur part une production de 100.000 barils/jour à partir de 2023, selon des prévisions étatiques.