Locomotive de l’économie de l’UEMOA, la Côte d’Ivoire souhaite miser autrement sur son immense potentiel agricole dans le cadre de ses efforts pour atteindre l’émergence économique à l’horizon 2025.
Décidée depuis 3 ans, l’opérationnalisation de la Bourse des matières premières agricole (BMPA), sera effective courant second semestre 2023, selon des projections de l’Etat ivoirien.
Les matières premières choisies pour le démarrage de la BMPA «sont la noix brute de cajou, le maïs et la noix de kola fraîche», précise le Gouvernement ivoirien.
Les prix des matières premières agricoles pourront être négociés dans cette bourse, entre les investisseurs nationaux ou internationaux et les agriculteurs, assure l’Etat de la 3è puissance économique de la CEDEAO et 1er producteur mondial de fèves de cacao.
La BMPA se veut un «marché organisé en ligne avec les standards internationaux intégrant aussi bien les cultures de rente que les cultures vivrières, en vue de corriger les distorsions observées des marchés, de fluidifier la circulation des produits agricoles et d’améliorer les revenus des producteurs», assure l’Etat de la Côte d’Ivoire.
Dans le cadre du démarrage des activités de la BMPA, une phase pilote est confiée à la Bourse régionale des valeurs mobilières, (BRVM), marché financier de l’UEMOA ), dans le cadre d’une «convention de mandat de gestion», détaille cette Bourse.
Cette convention oblige la BRVM à se focaliser sur la gestion directe des opérations de bourse portant sur les matières premières agricoles négociables et l’appui aux choix techniques qui s’avèreraient nécessaires aux futurs organes de ce marché.