A travers une note publiée dans la soirée du 12 juin par le Département d’Etat, les USA ont mis à jour leurs conseils aux ressortissants américains voyageant en Ouganda, suite à la promulgation en mai dernier de la «loi anti-homosexualité 2023» considérée comme l’une des plus répressives au monde par plusieurs capitales occidentales.
Le Département d’Etat fait remarquer dans sa note que la «promulgation de la loi anti-homosexualité en Ouganda augmente le risque que les personnes LGBTQI+, et celles perçues comme LGBTQI+ soient poursuivies et condamnées à la réclusion à perpétuité ou à la mort». Et mettent dorénavant en garde contre les risques de «harcèlement ou d’attaques par des groupes d’autodéfense contre les personnes LGBT+» dans ce pays d’Afrique de l’est stable le plus clair du temps depuis 1986.
Depuis la promulgation le 29 mai dernier par le Président Y. Museveni de la nouvelle loi sur l’homosexualité dans son pays, il essuie une batterie de critiques virulentes de la part de plusieurs dirigeants en Europe et en Amérique du nord. Dans un pareil contexte, en 2014, plusieurs bailleurs internationaux de Kampala avaient déjà réduit leur aide à ce pays africain après le vote d’une loi «réprimant l’homosexualité». Washington avait notamment suspendu le financement de divers programmes destinés au Gouvernement ougandais et imposé des interdictions ciblées de visas. Des pays européens comme le Danemark, la Suède, la Norvège, les Pays-Bas etc. avaient également gelé une partie de leur aide bilatérale avec Kampala pour la même cause. Le dégel n’est intervenu autour de cette loi de 2014 qu’à travers son annulation par la Cour constitutionnelle «pour un vice technique lors de son vote».