Les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda ont commis depuis fin 2022 « des meurtres, des viols et d’autres crimes de guerre » dans l’est de la République démocratique du Congo. C’est ce que révèle un rapport de Human Rights Watch (HRW).
Le document publié ce mardi 13 juin souligne que les Nations Unies devraient ajouter à leur liste de sanctions « les dirigeants du M23, ainsi que les responsables rwandais » qui soutiennent ce groupe armé qui a repris les armes fin 2021.
« Les meurtres et viols commis sans relâche par le M23 sont favorisés par le soutien militaire que les commandants rwandais apportent au groupe armé rebelle », soutient dans le rapport Clémentine de Montjoye, chercheuse au sein de la division Afrique à HRW.
L’ONG affirme avoir documenté, entre novembre 2022 et mars 2023, « huit exécutions illégales et 14 cas de viol commis par des combattants du M23 », ajoutant qu’une dizaine d’autres cas d’exécutions sommaires lui a été rapportée. Le rapport mentionne des cas où « des combattants du M23 ont violé des femmes devant leurs enfants et leurs maris ».
En fin d’année dernière, l’ONU avait de son côté accusé le M23 d’avoir tué plus de 170 civils en novembre dans le village congolais de Kishishe où, selon Amnesty International, des dizaines de femmes avaient aussi été violées. Les dirigeants du M23 ont nié que leurs forces aient commis de tels crimes, indique Human Rights Watch. Le soutien du Rwanda aux rebelles a quant à lui été documenté par des experts de l’ONU mais reste contesté par Kigali.