Le Conseil national de la communication (CNC), organe de régulation et de consultation chargé du suivi de la politique nationale en matière de communication sociale au Cameroun, a exhorté les promoteurs des chaines diffusant au Cameroun d’arrêter la diffusion des programmes qui laissent apparaitre des scènes d’homosexualité.
Les «promoteurs des chaines diffusant au Cameroun des programmes laissant apparaitre des scènes d’homosexualité, préjudiciable au bon ordre social, a fortiori à l’enfance et à la jeunesse» sont appelés à «retirer sans délai ces programmes qui violent la loi, les bonnes mœurs et les coutumes de notre pays, sous peine, le cas échéant, de la suspension pure et simple des medias concernés», indique son communiqué daté du 12 juin mais relayé mardi par la presse locale.
L’organe de régulation souligne que «sur base des rapports de veille médiatique mis au point par services compétents, son attention a été portée sur la prolifération des programmes faisant la promotion des pratiques homosexuels».
«Ces programmes, généralement diffusés par des éditeurs étrangers, qui concernent habituellement des séries ordinaires, se retrouvent de plus en plus dans les dessins animés destinés à l’enfance et aux mineurs. Il s’agit des pratiques portant atteinte aux bonnes mœurs, aux coutumes et à la législation camerounaise», dénonce le président du CNC, Joseph Chebongkeng Kalabubsu, qui a signé le communiqué.
En sa qualité d’organe qui veille «au respect de la liberté de communication sociale conformément à la Constitution camerounaise, aux lois et règlements en vigueur», et à «la protection de la dignité des personnes, notamment de l’enfance et de la jeunesse dans les médias», le CNC rappelle aux médias que «l’homosexualité est proscrite et condamnée par la loi pénale camerounaise».
De même, «la diffusion dans les médias de scènes à caractère homosexuel constitue une atteinte à l’éthique et à la déontologie professionnelles en matière de communication sociale», ajoute le communiqué.
D’après la presse locale, la chaîne de télévision française privée à péage, Canal+, figure parmi les médias dénoncés par la population.