Le Président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et chef d’Etat nigérien, Mohamed Bazoum, a présenté, vendredi 16 juin à Niamey (Niger), sa feuille de route pour l’année 2023, lors d’un Conseil des Ministres Statutaire de l’union.
Parmi ses priorités, Bazoum a évoqué des réformes institutionnelles, précisant qu’«au plan institutionnel, l’accent sera mis sur quatre réformes majeures en 2023».
La première réforme, a-t-il dit, consiste en la poursuite de la réforme sur l’adoption de la monnaie unique de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dont des avancées notables ont été déjà enregistrées.
Sur ce dossier d’importance stratégique, il serait important, d’après le président en exercice de l’UEMOA, d’assurer la coordination des points de vue des Etats membres et des institutions régionales concernées de l’Union afin d’adopter une position commune et préserver les acquis de l’UMOA, dans la perspective de l’adhésion en bloc à la future Zone monétaire unique de la CEDEAO.
Au titre de la deuxième réforme, Bazoum préconise la ratification par tous les Etats de la communauté de l’accord de coopération monétaire entre les Gouvernements des Etats membres de l’UEMOA et le gouvernement de la République française au cours de l’année 2019, afin d’en assurer une mise en œuvre effective.
Le dirigeant nigérien milite aussi pour l’amélioration de la gouvernance de la Cour des comptes. Cette réforme vise à changer la composition en deux groupes de quatre Conseillers au sein de la Cour selon un mode de succession d’un mandat de six ans, non renouvelable. L’objectif est d’assurer l’efficacité et la célérité de la Cour afin de renforcer son rôle de contrôle des organes, précise-t-il.
L’amélioration de la revue des réformes, programmes et projets communautaires à l’issue de son évaluation, constitue la dernière priorité du point de vue institutionnel.
Il s’agira, d’après Bazoum, d’instaurer une revue politique biannuelle des réformes et programmes communautaires afin de donner aux Etats membres plus de temps matériel pour la mise en œuvre des engagements en matière d’internalisation des textes communautaires, la chaine d’adoption des décisions étant relativement longue et variant d’un Etat à un autre.