Les Maliens ont voté ce dimanche 18 juin dans le cadre d’un référendum sur une nouvelle Constitution dont les résultats de la consultation sont attendus dans les prochaines 72 heures après la fin de l’opération en cours, de dépouillement des bulletins de vote et de compilation des résultats.
Les bureaux de vote ont officiellement ouvert dimanche à 8H GMT, pour permettre aux électeurs de s’exprimer par un « Oui » ou un « Non », sur la nouvelle Constitution.
Le Président de la transition, le colonel Assimi Goïta a voté au centre du « Groupe scolaire » Amadou Aya Sanogo, sis au camp militaire de Kati, où 6.395 électeurs sont inscrits et répartis sur 13 bureaux de vote.
Le ministre malien de la Justice et des droits de l’Homme, Mamoudou Kassogué, a déclaré après avoir voté au bureau n°7 au Lycée Amadou Aya Sanogo de Kati, que «toutes les dispositions pour tenir ce référendum» ont été prises, «il n’y a pas d’incidents, les populations sont très mobilisées».
La Ligue malienne des imams et érudits pour la solidarité islamique au Mali (Limama) s’est opposée au «principe de laïcité» introduit dans le projet de la nouvelle Constitution, appelant tous les Musulmans patriotes à voter contre le projet de la loi fondamentale dans sa forme actuelle. Mais, le ministre de la Justice a réagi en rappelant que dans toutes les Constitutions que le Mali a eues jusqu’ici, la laïcité figurait en bonne place.
Plusieurs observateurs indépendants ont fait état de la faible mobilisation en général à l’occasion de ce vote référendaire qui s’est déroulé en gros dans le calme.
Ce referendum s’est tenu d’une part, quelques heures après la demande de Bamako d’un «retrait immédiat» du Mali, de la Minusma (Mission onusienne). Le vote ne s’est pas déroulé dans la région de Kidal non contrôlée par la gente de transition au pouvoir à Bamako.
D’autre part, plusieurs partisans du «Non» ont dénoncé les entraves auxquelles ils ont été confrontés lors de leur campagne ces dernières semaines au Mali.
La Constitution proposée est un élément central du vaste chantier de réformes invoqué par les militaires pour justifier leur maintien aux commandes du pays au moins jusqu’à mars 2024.