Vingt-huit nouveaux cas d’Ebola ont été recensés la semaine dernière en Sierra Leone et sept autres en Guinée Conakry, soit 4 fois plus que lors de la semaine précédente, a annoncé mardi, l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Suite à l’apparition de ces nouvelles victimes de la fièvre hémorragique, le coordinateur de la lutte contre Ebola à l’OMS, Bruce Aylward a mis en garde, contre le risque de propagation du virus qui, d’après lui, «ne disparaîtra pas facilement, mais demande un effort extraordinaire» pour l’épidémie soit totalement éradiquée.
Alors que l’OMS a déclaré officiellement, au début de ce mois, la fin de la maladie au Libéria, les deux autres pays de l’Afrique de l’Ouest les plus touchés par l’épidémie (Guinée et Sierra Léone) devront prendre encore leur mal en patience pour quelques semaines, voire les quelques mois à venir. En tout cas, selon les prévisions de l’agence onusienne, il serait possible d’en finir avec l’épidémie d’Ebola d’ici à six mois.
Bruce Aylward craint l’arrivée prochaine de la saison des pluies dans la région, qui rend le combat contre la maladie encore plus difficile. D’où son appel à la vigilance, prévenant que les risques de transmission étant encore bien réels.
Notons que l’OMS tient sa 68ème Assemblée mondiale de la santé du 18 au 26 mai, à Genève. Concernant la gestion de l’épidémie d’Ebola, l’on peut déjà retenir que la réforme de l’OMS, réclamée depuis des mois, a été entérinée ce mardi 19 mai.
Parmi les changements apportés au terme de cette réforme, l’on peut citer la création du programme unique pour les urgences, l’établissement d’une «force internationale de ressources humaines pour les urgences sanitaires» et la mise en place d’un fonds de réserve doté d’un capital de 100 millions de dollars (90 millions d’euros).
Depuis son apparition en décembre 2013, la maladie a déjà provoqué la mort de plus de 11.000 personnes sur un total de plus de 26.000 personnes infectées, d’après les dernières statistiques de l’OMS. La Guinée, la Sierra Leone et le Liberia comptabilisent, à eux seuls, plus de 99 % de l’ensemble des victimes d’Ebola sur le continent africain.