Le Président Emmerson Mnangagwa, a assuré ce mercredi 21 juin que le processus en vue des élections générales en août 2023 au Zimbabwe se déroulera de façon «pacifique».
«J’ai été informé que dans l’ensemble du pays, le processus se déroule très bien et je suis heureux de constater que le Zimbabwe est désormais une démocratie mature. Le processus est pacifique», a déclaré E. Mnangagwa à la presse, devant le Tribunal d’Harare, où sa candidature a été officialisée.
Les propos du Président tranchent avec ceux de l’opposition et des organisations de défense des droits, qui dénoncent, depuis des mois, une répression croissante par le pouvoir à l’approche des élections, ainsi que des arrestations abusives et des irrégularités dans les inscriptions sur les listes électorales.
La semaine dernière, 39 opposants ont été inculpés, accusés d’avoir «démoli» à Harare les locaux du parti Zanu-PF au pouvoir depuis l’indépendance du pays en 1980.
L’opposition et des ONG ont par ailleurs dénoncé ces dernières semaines des mesures, adoptées à l’approche des élections, jugées contraires à la Constitution. Parmi elles, une augmentation de 1.000 à 20.000 dollars américains des frais de candidature pour les prétendants à la présidence dans le but non dévoilé d’écarter de la course, certains rivaux du président sortant.
Mnangagwa sera opposé aux élections présidentielles et législatives du 23 août au chef de l’opposition, Nelson Chamisa, avocat et pasteur de 45 ans, à la tête de la Coalition de citoyens pour le changement (CCC).