Depuis avril 2021, les cas de piraterie et de vols à main armée dans la mer du golfe de Guinée ont continué de diminuer, grâce aux efforts importants des autorités nationales et au soutien des partenaires régionaux et internationaux, a indiqué, mercredi, Martha Ama Akyaa Pobee, Sous-secrétaire générale pour l’Afrique au Département des affaires politiques et de la consolidation de la paix.
Intervenant lors d’une rencontre marquant le dixième anniversaire du Code de conduite de Yaoundé, qui a créé en 2013 l’architecture de sécurité maritime du golfe de Guinée, Martha Ama Akyaa Pobee a salué la dissuasion efficace des patrouilles navales régulières effectuées par les Etats côtiers et des moyens navals déployés systématiquement par les partenaires internationaux.
Elle a également imputé ce succès à l’opérationnalisation en cours du mécanisme interrégional de sécurité maritime, l’architecture de Yaoundé, mis en place à la suite de la signature du Code de conduite de Yaoundé.
La Sous-secrétaire générale a demandé un soutien accru pour lever les obstacles à la pleine opérationnalisation de ce mécanisme, dont l’insuffisance en personnel, en équipements appropriés et en soutien logistique, et le manque de financement durable.
Pobee a de même salué les progrès constants réalisés par les Etats du golfe de Guinée et les organisations sous-régionales, notamment les Communautés économiques des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et de l’Ouest (CEDEAO) et la Commission du golfe de Guinée (CGG), avec le soutien des partenaires internationaux.
De son côté, le Président de la Commission de la CEDEAO, Omar Alieu Touray a appelé à la révision du Code de conduite de Yaoundé en vue de le transformer en un cadre «juridiquement contraignant».
Son homologue de la CEEAC, Gilberto da Piedade Verissimo a pour sa part, applaudi la création du Centre interrégional de coordination, facilité par le processus de Yaoundé.
Pour sa part, le Secrétaire exécutif de la CGG, Jose Mba Abeso a salué le récent accord conclu entre 11 pays de la région portant sur la création d’une force opérationnelle maritime combinée, tout en regrettant la mise en œuvre «limitée» du Code de conduite de Yaoundé par les Etats membres.