L’Etat burkinabè compte valoriser autrement la filière du coton dans le cadre de la campagne agricole 2023-2024 pour palier aux mauvais résultats de la précédente saison cotonnière et contribuer ainsi à l’amélioration de la richesse nationale.
La production du coton graine conventionnel pour la campagne de 2022-2023 s’est établie à 404.130 tonnes, affichant un recul de 22% par rapport à la précédente campagne, et ce malgré une augmentation de 4% des surfaces exploitées au plan national, a relevé ce mercredi 21 juin, le Conseil des ministres du Burkina Faso.
Le Gouvernement de ce pays sahélien explique les mauvais rendements de la saison 2022-2023 par une «flambée exceptionnelle des prix des engrais sur le marché du fret maritime et l’indisponibilité des stocks d’engrais» ce qui a fait régresser de 25% «le rendement moyen au champ qui s’établit seulement à 650 kg/ha» au plan national, selon des statistiques officielles.
Autrefois premier produit d’exportation du Burkina Faso, le coton est devancé depuis 2009, par la production aurifère, malgré les énormes potentialités cotonnières du pays.
Pour doper la production cotonnière nationale durant la saison 2023-2024, le Gouvernement burkinabé a décidé ce 21 juin, l’octroi d’une subvention de l’ordre de «10 milliards de F.CFA (16 millions de dollars) «en vue de rendre accessibles les intrants du coton conventionnel et du coton biologique».
Le Bénin et le Mali ont relégué au second rang en Afrique de l’ouest la première place qu’a occupée sur plusieurs années, le Burkina Faso dans la production du coton.