Des associations et un juge en Afrique du Sud ont appelé ce jeudi 22 juin, les autorités de Pretoria à «faire preuve de rapidité» dans le traitement des dossiers de corruption, un an après la remise d’un rapport accablant sur l’ampleur de ce fléau qui gangrène les hautes sphères du pouvoir dans le pays.
«Un an est un délai raisonnable pour tenir une réflexion» sur les travaux de la Commission d’enquête sur la corruption, a souligné le juge Raymond Zondo, lors d’un colloque à Pretoria sur l’impact du rapport et ses implications.
«Il est important que des poursuites soient engagées car il doit y avoir des conséquences», a insisté le magistrat qui plaide notamment pour la création d’une Commission permanente de lutte contre la corruption.
Dans un communiqué, le Conseil sud-africain des églises (SACC) a appelé le Gouvernement à «faire preuve de plus de rapidité dans la mise en œuvre des recommandations formulées dans le rapport».
Council for the advancement of the South African Constitution, déclare dans un communiqué, qu’il est «impératif que les dirigeants politiques montrent aux Sud-Africains que le travail de la Commission n’a pas été vain et qu’un véritable changement découlera de ses recommandations».
Le juge Raymond Zondo a dirigé pendant quatre ans la Commission d’enquête sur la corruption rampante pendant les neuf années au pouvoir de l’ex-Président Jacob Zuma (2009-2018).
Dans un rapport en six volets, Jacob Zuma est accusé d’avoir été «un acteur central» dans le système mis en place pour piller l’argent public au profit d’un cercle de politiciens et de puissants hommes d’affaires d’origine indienne, les frères Gupta.