Le Cadre stratégique permanent pour la paix, la sécurité et le développement (CSP-PSD), regroupant les principaux groupes armés maliens établis dans la partie nord du pays, a demandé le renouvellement du mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).
Dans un communiqué rendu public ce jeudi 22 juin, le CSP-PSD se dit «convaincu que le retrait de la MINUSMA sera un coup fatal porté délibérément contre l’Accord pour la paix, dont la mise en œuvre est poursuivie depuis sa signature (en 2015) et dont le Gouvernement malien porte l’entière responsabilité».
«Le départ de la Minusma sans autre alternative crédible constituerait une menace pour la sécurité du Mali et toute la région», prévient le CSP-PSD dans son communiqué.
Cette demande des groupes armés du Nord intervient à peine quelques jours après la demande par la gente au pouvoir à Bamako, du retrait «sans délai» de la mission onusienne. Ladite demande a été formulée par le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, devant le Conseil de sécurité de l’ONU, le 16 juin courant.
Dans la foulée, la Justice malienne s’est saisie ce 21 juin d’une action engagée par le pouvoir contre la Minusma, accusée d’espionnage après la publication d’un rapport accablant point directement les forces Armées maliennes et des forces étrangères dans le massacre de centaines de civils dans la localité de Moura du 27 au 31 mars 2022.
Le CDP-PSD a réitéré par ailleurs son rejet du texte de la nouvelle Constitution, soumis à un référendum tenu le 18 juin et dont les résultats sont attendus ce vendredi 23 juin. Il évoque des irrégularités ayant entaché tout le processus de ce vote référendaire «qui n’est inclusif ni consensuel».