Au moins 31 soldats et trois supplétifs de l’Armée ont été tués ce 26 juin dans une attaque de jihadistes présumés dans le nord du Burkina Faso, a rapporté seulement ce 27 juin l’armée.
«Un convoi de ravitaillement escorté par des unités militaires, de retour de Djibo», ville assiégée depuis des mois par les jihadistes dans la région du Sahel (nord), a été «la cible d’une embuscade» à Namsiguia, dans la région du Centre-nord, selon un communiqué de l’armée burkinabè.
«Les combats, particulièrement violents», ont causé la mort de «31 soldats et trois Volontaires pour la défense de la patrie (VDP, supplétifs civils de l’armée), tandis qu’une «dizaine d’éléments sont toujours recherchés par les renforts» dépêchés sur place. Selon l’armée, «plus de quarante terroristes ont été neutralisés» dans les mêmes affrontements.
Le responsable local des VDP a également indiqué qu’une autre attaque de moindre envergure s’était produite le 26 juin à Gayeri, dans la province de la Komondjari (est), tuant quatre supplétifs de l’armée. Le 21 juin dernier, vingt-et-une personne, majoritairement des supplétifs civils de l’armée et des soldats, avaient déjà perdu la vie au Burkina Faso lors de deux attaques de jihadistes présumés.
Le Burkina Faso est dirigé depuis septembre 2022 par le capitaine Ibrahim Traoré, arrivé au pouvoir après un coup d’Etat, le deuxième en huit mois. L’armée nationale poursuit sa contre-offensive contre la spirale djihadiste. Les territoires sous contrôle de l’Etat du Faso sont «passés de 40% en 2022 à 65% à la fin du premier semestre 2023», selon des chiffres officiels.