Le Soudan devait passer la Tabaski avec un soupçon d’accalmie, puisque les deux belligérants ont décidé, chacun unilatéralement, d’observer un cessez-le-feu pour la fête sacrée musulmane. Mais la guerre est loin d’être finie, le chef de l’Armée appelle désormais la jeunesse soudanaise à se joindre au combat.
Alors que les paramilitaires des Forces de Soutien Rapide (FSR) ont opté pour une trêve de 72 heures, l’Armée soudaine ne s’accorde qu’une journée sans combat, ce mercredi 28 juin 2023, «à l’occasion de l’Aïd al-Adha, ou fête du sacrifice».
Mais cette trêve, comme toutes les précédentes, est fragile ; les deux ennemis se guettent mutuellement et sont prêts à reprendre le combat au moindre «signe d’agression», au nom de la «légitime défense». Dans un discours diffusé par la Télévision officielle soudanaise ce 27 juin, le commandant général des Forces armées soudanaises, Abdel Fattah al-Burhan, a annoncé une nouvelle étape de cette guerre qui dure depuis avril. Appelant désormais les Soudanais à prendre les armes.
«Nous demandons à tous les jeunes de mon pays et à tous ceux qui peuvent se défendre de ne pas hésiter ou de ne pas tarder à jouer ce rôle patriotique dans leur lieu de résidence ou en rejoignant les Unités militaires pour avoir l’honneur de défendre le pays», s’est encore voulu agressif l’officier Burhan.