La circonscription-charnière d’Assin North (centre du Ghana) a vécu ce 27 juin des élections législatives partielles à même de préfigurer le visage politique du pays lors de la présidentielle de 2024 dans ce pays d’Afrique occidentale.
Les près de 40.000 électeurs d’Assin North ont porté majoritairement leurs voix sur le candidat du NDC, James Gyakye Quayson (57,56% des voix) au détriment du poulain du parti au pouvoir, Charles Opoku du NPP (42,15% des voix).
«Un grand merci à l’électorat d’Assin North pour avoir sanctionné le parti non productif NPP durant ces élections législatives partielles. Votre choix de la justice et du développement est réellement inspirant. Gageons de continuer à bâtir le nouveau Ghana que nous appelons de nos vœux», a salué John Mahama Dramani (ex-Président du Ghana, et porte-étendard du NDC) au terme de ce scrutin partiel. «Il n’y a rien de plus grand dans un Etat que le verdict du peuple», a renforcé de son côté l’état-major du NDC, après le vote de ce 27 juin.
Depuis les dernières élections générales au Ghana, le NPP et le NDC sont au coude-à-coude à l’Assemblée (137 sièges, soit un total de 274 députés chacun). Ils n’ont été départagés que par une voix indépendante qui a choisi de supporter le NPP.
Les résultats des partielles d’Assin North de ce mardi maintiennent donc ce statu quo au Parlement. Le NDC conserve ainsi son siège dans cette circonscription du centre du pays (qui lui est traditionnellement favorable).
Les regards des états-majors politiques au Ghana sont désormais tournés vers la présidentielle de décembre2024. Nana Akufo-Addo du NPP, au terme de deux mandats légaux, ne se représente plus. Le candidat de son parti (de toute évidence son Vice-président Bawumia) fera face à John Mahama Dramani (investi à nouveau par le NDC). Ce dernier avait déjà assuré l’intérim à la tête du pays quand John Evans Atta Mills est décédé en 2012. Il a ensuite exercé un mandat 2012-2016 avant d’être battu sur le fil par Nana Akufo-Addo en décembre 2016.
Modèle démocratique en Afrique de l’ouest depuis son ancrage dans le respect de la règle de l’alternance pacifique à partir de l’an 2000, le Ghana (pays producteur de pétrole et de cacao) fait face depuis plus de deux ans à une sévère crise économique.