L’ancien président malgache, Marc Ravalomanana a officiellement annoncé, samedi 1er juillet, sa décision de se lancer à nouveau dans la course à la magistrature suprême en novembre prochain.
«J’ai entendu vos appels, me demandant de revenir. J’ai pris le temps de réfléchir et de réaliser une introspection. Je serai donc candidat à la prochaine présidentielle», a-t-il déclaré devant ses partisans, lors du congrès national de son parti «Tiako i Madagasikara» (TIM) tenu à Tanjombato, une banlieue de la capitale Antananarivo.
Il a ainsi lancé «un appel à nos amis de longue date, à tous ceux qui sont conscients que ça ne va plus ce qui se passe en ce moment : allons faire cette élection. Nous sommes ouverts et prêts à travailler avec tous les partis pour développer le pays».
Le secrétaire général du TIM, Rina Andriamasinoro, a confirmé que c’est bien le parti qui réclame la candidature de l’ancien dirigeant. «Aujourd’hui, nous sollicitons votre candidature et nous sommes prêts à vous soutenir jusqu’au bout», a-t-il indiqué, soutenant le fait que le «patriotisme» de Ravalomanana «n’est plus à prouver».
Président de Madagascar de 2002 à 2009, Marc Ravalomanana, 73 ans, avait été contraint à la démission en mars 2009 à la suite des manifestations populaires et après avoir été lâché par l’armée. Il est le premier parmi les poids lourds politiques du pays, à annoncer sa candidature à la présidentielle dont le premier tour est prévu le 9 novembre et le second tour le 20 décembre 2023, conformément au calendrier provisoire de la Commission Électorale Nationale Indépendante (Ceni).
Si ladite candidature est retenue, l’homme d’affaires affrontera, entre autres, son successeur Andry Rajoelina. Ces derniers mois, il a eu à sillonner plusieurs régions du pays, fustigeant dans ses discours la mauvaise gouvernance par le régime au pouvoir ou encore la cherté de la vie et les délestages.