Plusieurs milliers de Burkinabès ont manifesté le week-end écoulé à Ouagadougou et à l’intérieur du Burkina Faso pour exprimer leur soutien aux autorités militaires de la Transition et les encourager à élaborer une nouvelle Constitution.
A l’appel de la Coordination nationale des organisations de la Société civile du Burkina Faso (CNOSC-BF), des milliers de Burkinabé se sont rassemblés à Ouagadougou et dans plusieurs localités du pays, pour soutenir les autorités de la Transition et dire «Oui à un changement constitutionnel à l’image des réalités burkinabé», selon le porte-parole de la coordination Ghislain Dabiré.
«C’est également l’occasion pour nous de réaffirmer à l’opinion nationale et internationale la légitimité du capitaine Ibrahim et de son Gouvernement (…) parce que nous nous reconnaissons dans leurs prises de décision, et celles-ci répondent aux aspirations profondes de notre peuple», a déclaré Dabiré.
Il a fustigé le comportement de certaines organisations sous-régionales et internationales, en l’occurrence, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union européenne et «les politiques françaises de déstabilisation et de diabolisation du Burkina Faso, ainsi que d’autres nations africaines».
Le Burkina est pris depuis 2015 dans une spirale de violences jihadistes. Les violences ont ces huit dernières années, plus de 10.000 morts, civils et militaires, selon des ONG, et plus de deux millions de déplacés internes.
Le pouvoir à Ouagadougou a dénoncé un accord d’assistance militaire signé en 1961 avec la France, et assuré qu’il contrôle désormais «65% de son territoire» contre «40% en septembre 2022».