La famille de l’opposant égypto-britannique Alaa Abdel Fattah, emprisonné depuis plus de trois ans en Egypte, a tenu ce lundi 3 juillet, un rassemblement près du ministère britannique des Affaires étrangères à Londres, exhortant le Gouvernement britannique à faire de sa libération une «priorité de premier plan» pour relayer un précédent appel d’une centaine de parlementaires.
Alaa Abdel Fattah avait été arrêté fin 2019 et condamné à cinq ans de prison pour «fausses informations», après avoir reposté sur Facebook un texte, écrit par un autre individu, accusant «un officier de torture».
La famille d’Abdel Fattah veut que son cas devienne pour le Gouvernement britannique une «priorité de premier plan», a déclaré sa sœur, Mona Seif.
Dans leur courrier au ministre des Affaires étrangères James Cleverly, les parlementaires expriment leur «inquiétude au regard du manque de progrès» sur ce dossier, malgré la rencontre en novembre dernier, entre le Premier ministre britannique, Rishi Sunak et le Président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, en marge de la COP27 à Charm el-Cheikh.
Les parlementaires dénoncent notamment le fait qu’Alaa Abdel Fattah n’ait reçu aucune visite de représentants de l’ambassade du Royaume-Uni dans sa prison ces 18 derniers mois. Ils appellent ainsi le Gouvernement à agir au niveau du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU pour tenter de faire bouger les autorités du Caire sur ce dossier.
Les organisations de défense des droits humains estiment à environ 60.000 le nombre des prisonniers politiques en Egypte, dont plusieurs sont détenus dans des conditions difficiles dans des cellules surpeuplées.