Le président du Soudan du Sud, Salva Kiir, a assuré ce mardi 4 juillet, que les élections prévues en 2024, dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord de paix, auront bel et bien lieu au courant de l’année prochaine, ajoutant qu’il sera candidat à sa propre succession.
«Nous nous sommes engagés à mettre en œuvre les chapitres de l’accord de paix rafraîchi et l’élection se tiendra en 2024», a-t-il affirmé, assurant que certaines difficultés rencontrées dans le cadre de l’application de l’accord de paix seront réglées «avant les élections».
Salva Kiir est le premier et le seul président qu’ait connu le Soudan du Sud depuis son accession à l’indépendance en 2011. Ce plus jeune pays a sombré dans une guerre civile en décembre 2013 lorsque le chef de l’Etat a accusé son ancien Vice-Président Riek Machar d’avoir tenté un coup d’Etat pour l’évincer du pouvoir.
Depuis lors, le pays traverse une instabilité politique et demeure un des Etats les plus pauvres au monde en dépit de ses importantes réserves pétrolières. Plusieurs accords signés par le passé n’ont pas été respectés par les différentes parties.
Le dernier accord paraphé en 2018 a permis de mettre en place un gouvernement d’union nationale ; mais plusieurs dispositions prévues, comme l’adoption d’une législation électorale, connaissent des retards dans leur mise en application.
Après plusieurs reports, les parties concernées avaient accepté d’organiser des élections en 2024, dans le cadre de la feuille de route politique prolongée en août 2022.
Le chef de l’Etat a qualifié la tenue de la présidentielle d’un «évènement historique» et s’est félicité du «soutien» à sa candidature. Il est le premier à afficher sa volonté d’être candidat.
L’ONU suit de près la situation dans ce pays et n’hésite pas de brandir des menaces de sanctions contre ceux qui semblent saboter l’accord de paix.