Alors qu’une réouverture progressive de trois postes-frontières entre le Kenya et la Somalie devait être entamée en mi-juin, Nairobi a indiqué, mercredi 5 juillet, qu’il reportait ce programme à cause des récentes attaques perpétrées au Kenya et imputées aux militants du groupe somalien Al-Shebab.
«Le gouvernement va reporter la réouverture programmée de points frontaliers entre le Kenya et la Somalie jusqu’à ce que nous traitions de manière concluante la récente série d’attaques terroristes et de crimes transfrontaliers», a déclaré le ministre kenyan de l’Intérieur, Kithure Kindiki.
Huit policiers kenyans avaient péri lorsque leur véhicule avait heurté un engin explosif improvisé, le 13 juin à Garissa. Moins de deux semaines plus tard, cinq civils avaient été égorgés au cours d’une attaque revendiquée par les shebab, le groupe somalien affilié à al-Qaïda.
Pour rappel, le 15 mai dernier, une réunion ministérielle de haut niveau, réunissant des responsables des deux pays à Nairobi, avaient abouti à la décision de rouvrir les postes-frontières de Mandera, Garissa et Lamu, respectivement dans les 30, 60 et 90 jours suivant la résolution.
Le Kenya est dans le collimateur du groupe Shebab, depuis sa décision d’intervenir militairement en Somalie en 2011 et de participer à la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom, devenue Atmis) qui combat ce groupe terroriste.
Les rebelles Shebab qui ambitionnent d’instaurer la loi islamique dans le pays, combattent le gouvernement fédéral somalien soutenu par la communauté internationale.