Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) s’est dit inquiète de la présence massive de mercenaires et de combattants étrangers en Afrique, lors de sa 1159ème réunion tenue au niveau ministériel le 22 juin 2023 à Addis-Abeba (Ethiopie).
Le CPS «se déclare préoccupé par l’afflux de mercenaires et de combattants étrangers sur le continent, ce qui est contraire à la lettre et à l’esprit de la Politique africaine commune de défense et de sécurité», indique son communiqué publié le samedi 8 juillet et fait officie de compte rendu de la réunion.
La rencontre était axée sur «l’état d’avancement de la mise en œuvre de la Politique africaine commune de défense et de sécurité et d’autres instruments pertinents en matière de défense et de sécurité sur le continent, avec un accent particulier sur le point concernant l’opérationnalisation de la Force africaine en attente».
En plus de la multitude de combattants étrangers sur le sol africain, le CPS s’est dit également inquiet face à la prolifération des armes légères et de petit calibre (ALPC) sur le continent, soulignant la nécessité de renforcer la coopération en matière de contrôle des flux de ces ALPC, notamment par l’élaboration d’un instrument régional de désarmement et d’un mécanisme transfrontalier d’échange d’informations et de renseignements.
L’organe de l’UA a attiré l’attention sur le fait que la Politique africaine commune de défense et de sécurité constitue le fondement de la défense et de la sécurité, collectives de l’Afrique. Il s’est d’ailleurs félicité des progrès accomplis dans ce cadre, avec notamment l’adoption de divers cadres normatifs comme l’Architecture de paix et de sécurité de l’UA.
Le Conseil a réaffirmé que la défense et la sécurité de tous les États membres sont inextricablement liées et encouragé, à cet égard, les États membres à défendre leurs intérêts nationaux en matière de sécurité de manière à renforcer et à garantir la sécurité de leurs voisins.
Le CPS se dit déterminé à faire taire complètement les armes en Afrique à l’horizon 2030 afin de créer des conditions favorables à la réalisation de la vision de l’UA d’une Afrique intégrée, prospère et en paix, dirigée par ses propres citoyens et représentant une force dynamique sur la scène mondiale, ainsi que des aspirations de l’Agenda 2063 de l’UA.