Le gouvernement espagnol a rejeté sèchement la proposition farfelue du Polisario appelant à la conclusion avec l’Espagne d’un accord de pêche sous-entendu dans les eaux maritimes au large du Sahara relevant de la souveraineté du Royaume du Maroc.
«Je ne donne pas d’importance à cette offre. Tout accord de pêche est entre le Royaume du Maroc et l’Union européenne», a déclaré la moindre équivoque ambages ce lundi à Cordoue, le ministre espagnol de l’Agriculture, de la pêche et de l’alimentation, Luis Planas, en réponse à une question autour de la proposition faite vendredi dernier aux Iles Canaries par le Polisario à des professionnels espagnols, pour la conclusion d’un bizarroïde accord de pêche, sachant que le Front séparatiste n’a absolument aucun contrôle sur les zones de pêche au large du Sahara marocain.
A noter qu’une réunion s’est tenue le vendredi 7 juillet sur les Iles Canaries, entre des représentants du Polisario et des armateurs de l’archipel, consacrée à l’examen de son offre.
En revanche, le ministre Planas a révélé avoir convenu dernièrement avec son homologue marocain, Mohamed Sadiki de «demander à la Commission européenne de continuer avec le Royaume du Maroc la technique d’évaluation de l’accord, afin que les négociations reprennent au plus vite et qu’un nouveau protocole soit conclu».
L’accord de pêche entre le Maroc et l’UE expire le 17 juillet alors que les deux parties n’ont pas encore entamé les négociations pour son renouvellement. Les deux parties attendent de connaître dans les mois à venir, le verdict en appel de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) suite à une plainte du front séparatiste et de ses relais à Bruxelles.
A signaler par ailleurs, que le parti socialiste ouvrier espagnol «PSOE» du Chef du gouvernement, Pedro Sanchez continue à prendre ses distances du Polisario et de son parrain algérien. Pour preuves, le PSOE a complètement exclu de son programme électoral en prévision des législatives anticipées du 23 juillet, les chimériques revendications du Polisario et de son soutien l’Algérie, notamment le soi-disant « référendum d’autonomie » que même l’ONU a définitivement classé et ne mentionne nulle part dans ses résolutions.
En revanche le Parti de Pedro Sanchez, a réitéré dans son programme, sa volonté de continuer «à approfondir la nouvelle étape des relations bilatérales avec le Maroc» au grand dam de l’entité fantoche sahraouie et de son parrain et sponsor algérien dont les rapports avec Madrid sont au bas. In fine, le PSOE a non seulement passé sous silence les principales revendications du Polisario, mais il a aussi complètement effacé l’Algérie de sa thématique des relations avec les «voisins».