L’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) d’Afrique de l’Est s’est inquiétée ce 10 juillet lors d’une réunion boycottée par l’armée soudanaise, de l’aggravation de la situation au Soudan, et a exigé un arrêt immédiat des combats ainsi que l’établissement d’un cordon humanitaire.
C’est à Addis-Ababa, capitale de l’Ethiopie, que le quartet de l’IGAD chargé de résoudre la crise au Soudan s’est réuni ce lundi 10 juillet, sous la direction du Président Kenyan, William Ruto. La réunion a constaté et déploré l’aggravation de la situation au Soudan où «des millions de personnes sont déplacées et plus de 2.000 ont perdu la vie», d’après le Président Ruto.
Face à cette situation qu’elle qualifie de «désastreuse», l’IGAD enjoint les Forces de soutien rapide (FSR) et l’Armée soudanaise à adhérer à un cessez-le-feu «immédiat et sans condition». Elle réclame également que soit établie «une zone humanitaire d’un rayon de 30 kilomètres» à Khartoum, la capitale, afin de faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire aux populations civiles.
L’IGAD explique que «cette étape conduira à la reprise de la phase finale du processus politique, ouvrant la voie à la formation d’un processus de Transition inclusif qui jettera les bases d’une paix durable, d’un Soudan stable et prospère».
Des représentants des FSR étaient présents à la réunion de l’IGAD contrairement à l’Armée soudanaise qui refuse que le Kenya préside le Comité de médiation.