Le président de la République Centrafricaine (RCA), Faustin-Archange Touadéra maintient son projet de réforme constitutionnelle, malgré plusieurs avis contraires dans le landerneau politique national.
Le nouveau texte vient d’être transmis à la Direction nationale de la campagne référendaire, confirmant ainsi la tenue du référendum prévu pour le 30 juillet courant.
L’organe chargé de publier le nouveau texte est entré en sa possession ce lundi 10 juillet. Une étape de plus donc pour les réformes qui modifient profondément la Constitution actuelle de la Centrafrique. Le plus grand amendement décrié par l’opposition centrafricaine concerne le mandat du Président de la République.
Faustin-Archange Touadéra instaure désormais un mandat «de 7 ans sans limite», alors que la Constitution actuelle prévoit un mandat de 5 ans renouvelable une seule fois. Avec cette modification, le chef de l’Etat actuel peut briguer un autre mandat en 2025.
L’autre nouvelle disposition constitutionnelle contestée par les opposants concerne les conditions pour prétendre au poste de Président de la République en RCA. L’amendement voudrait que seules les personnes ayant «uniquement» la nationalité centrafricaine soient autorisées à candidater comme chef de l’Etat excluant du coup, les binationaux.
Plusieurs changements profonds dans l’espace politique et culturel centrafricain sont en outre prévus par cette nouvelle Constitution qui sera entièrement dévoilée au cours de la campagne référendaire prévue du 15 au 28 juillet 2023.