Une manifestation de l’opposition au Kenya, s’est heurtée ce 12 juillet à une forte répression des forces de l’ordre, avec à l’arrivée, un bilan d’au moins six morts parmi les civils.
La mobilisation, interdite par les autorités locales, était initiée par l’opposant Raila Odinga contre la gouvernance jugée antisociale du Chef de l’Etat, William Ruto.
«Ces rassemblements se déroulaient pacifiquement jusqu’à ce que la Police décide de les disperser avec des balles et des gaz lacrymogènes», a vigoureusement critiqué l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2022.
L’opposant Odinga avait déjà fait descendre les Kenyans dans les rues du pays le vendredi 7 juillet dernier, pour protester contre l’instauration de «nouvelles taxes et la politique générale du Chef de l’Etat». Trois personnes ont été tuées dans la répression qui a suivi.
La Commission nationale des Droits de l’Homme du Kenya a réclamé l’ouverture d’une «enquête approfondie» sur tous les cas signalés de «brutalités policières».
Selon une organisation du secteur privé, Kepsa, chaque journée de mobilisation induit des pertes d’environ 19 millions d’euros pour l’économie du Kenya, principale puissance économique d’Afrique de l’Est.
L’alliance AZIMIO de Raila Odinga qui avait été vaincu par le président Ruto à la présidentielle d’août 2022, entend organiser des «manifestations chaque semaine contre la politique menée par le Gouvernement» en place à Nairobi.