Une nouvelle semaine de tensions s’annonce au Kenya où l’opposition annonce 72 heures de manifestations contre un Gouvernement qui brandit la menace de la répression.
«Les manifestations n’auront pas lieu dans notre pays (…) Nous n’accepterons pas l’anarchie en République du Kenya», a martelé le président kenyan, William Ruto, actuellement en déplacement dans le comté de Nakuru, à 150 kilomètres de la capitale Nairobi.
Le leader de l’opposition, Raila Odinga, a appelé les Kenyans à investir les rues du pays les 19, 20 et 21 juillet courant pour manifester «contre de nouvelles taxes et contre les résultats de l’élection présidentielle de 2022» dont il conteste toujours les résultats.
Pour le Président Ruto, son malheureux rival du dernier scrutin présidentiel, bénéficie du soutien du Chef de l’Etat sortant, Uhuru Kenyatta, et il n’est pas question de les laisser «prendre notre pays en otage en provoquant la violence, le chaos et l’anarchie».
Les manifestations de l’opposition le 12 juillet dernier ont donné lieu à des pillages et affrontements entre les civils et les Forces de l’ordre qui ont fait usage de tirs de gaz lacrymogènes et de balles réelles pour disperser les foules. Neuf personnes ont été tuées dans ces confrontations entre civils et militaires et quelques 300 manifestants ont été arrêtés.