L’Agence de l’ONU en charge de la lutte contre le Sida (ONUSIDA) indique dans son dernier rapport intitulé «The Path that Ends AIDS», qu’il est possible de venir à bout de cette maladie à l’horizon 20230.
L’ONUSIDA fonde son pronostic sur des données et des études de cas qui démontrent que l’éradication du sida est un « choix politique et financier », et que les pays et les leaders qui suivent déjà cette voie enregistrent des «résultats extraordinaires».
Le rapport cite notamment le Botswana, l’Eswatini, le Rwanda, la Tanzanie et le Zimbabwe qui ont déjà atteint les objectifs 95-95-95, c’est-à-dire que 95% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur état sérologique, que 95% de ces personnes suivent un traitement antirétroviral vital et que 95% des personnes sous traitement ont une charge virale indétectable.
Seize autres pays, dont huit en Afrique subsaharienne, où vivent 65% des personnes séropositives, sont également sur le point d’atteindre cet objectif.
Ces chiffres sont les résultats de «ripostes efficaces contre le VIH qui s’enracinent dans un engagement politique fort», note l’Agence de l’ONU, précisant que «cela passe par l’utilisation des données, de la science et des preuves, la lutte contre les inégalités qui freinent les progrès, le soutien apporté au rôle essentiel des communautés et des organisations de la Société civile dans la riposte et la garantie d’un financement adéquat et durable».
L’Agence onusienne souligne également dans son rapport, que les pays et les régions où les investissements financiers sont les plus importants sont là où l’on enregistre les meilleurs progrès. Ainsi, en Afrique orientale et australe, les nouvelles contaminations au VIH ont diminué de 57% depuis 2010.
Mais le chemin est encore long, note l’ONUSIDA qui indique qu’en 2022, une personne est morte chaque minute du SIDA et qu’en environ 9,2 millions de personnes ne sont toujours pas sous traitement, dont 660.000 enfants séropositifs.