Le Centre international de recherches sur la prévention des enfants soldats basé à Dakhla a condamné l’enrôlement militaire systématique par le Polisario, des enfants mineurs dans les camps de Tindouf en Algérie.
Après avoir assisté à un défilé de centaines d’enfants (garçons et filles) en uniformes militaires, des chercheurs du Centre se sont déclarés dans un communiqué publié le vendredi 21 juillet, «profondément préoccupés par la poursuite du recrutement systématique» d’enfants-soldats dans les rangs des milices armées du Polisario à Tindouf.
«Nous avons directement fait part de nos profondes préoccupations à la communauté internationale et tenons l’Algérie pour responsable juridique et morale de cette violation flagrante et de ce mépris du droit international humanitaire sur son sol”, ajoute le communiqué.
Le Centre rappelle également à cette occasion, que l’Algérie est partie à la Convention relative aux droits de l’enfant et a l’obligation de respecter, de protéger et de réaliser les droits des enfants à la vie, à la vie privée, à la liberté de pensée et de réunion pacifique.
«Notre Centre exhorte tous les militants des droits de l’Homme, les chercheurs et les journalistes à faire preuve de conscience professionnelle et d’intégrité intellectuelle afin qu’aucune pression ne soit exercée sur les parents par la milice du polisario» dans le but d’enrôler de force les enfants mineurs dans les rangs de ses milices armées, conclut-il.
Créé en 2022 à Dakhla, le Centre international de recherches sur la prévention des enfants-soldats a pour objectif de contribuer à la lutte contre le recrutement des enfants-soldats, à travers notamment la sensibilisation sur leur sort, les processus de leur embrigadement, ainsi que sur les causes sous-jacentes qui alimentent la persistance de ce fléau particulièrement dans les camps de Tindouf.
Pour rappel, la tragédie des enfants transformés en soldats par les milices séparatistes du « Polisario » avec la bénédiction de la junte algérienne avait été déjà dénoncée en octobre 2022 devant la 4è commission de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, par la présidente de l’Internationale des femmes démocrates chrétiennes, Anna María Stame.
Cette dernière avait fustigé, preuves à l’appui, les méthodes utilisées par le mouvement séparatiste dans le Sud-ouest de l’Algérie pour recruter des enfants et les soumettre à des entraînements militaires «que même les adultes ne peuvent supporter».