Le Zanu-PF, le parti au pouvoir au Zimbabwe a exclut de nouveau sept hauts cadres de ses rangs et suspendu treize autres, tous accusés de vouloir divisé le parti, a annoncé le porte-parole du Zanu-PF, Simon Khaya-Moyo.
Il s’agit des proches de Joice Mujuru, l’ancienne vice-présidente renvoyée du gouvernement et du parti fin 2014, pour «avoir comploté en vue de destituer le président Robert Mugabe».
La liste des évictions pourrait encore s’allonger dans l’avenir, ajoute Khaya-Moyo, précisant que le parti présidentiel «cherche à se débarrasser des personnes liées à Mme Mujuru». Un vrai nettoyage dans les rangs des sympathisants de Mujuru, devenue une menace certaine pour Mugabe, à cause de sa popularité et de ses présumées ambitions présidentielles.
Des cadres soupçonnés de vouloir renverser le pouvoir de Mugabe avaient déjà été virés, par le passé, des rangs de la formation politique au pouvoir, le Zanu-PF.
Parmi les sept nouvelles personnes limogées, figurent deux ministres. Quant aux personnalités suspendues, elles auraient écopé de cinq ans de suspension. Une autre liste de personnes suspendues pour deux ans, devrait être rendue publique dans les prochains jours à venir.
Khaya-Moyo précise que «toutes ces personnes qui ont été suspendues restent des membres encartés ordinaires du parti, y compris ceux qui siègent au Parlement. Ils ne sont juste pas autorisés à occuper des postes pendant la période de suspension».
Longtemps pressentie comme l’héritière du Président Mugabe, Joice Mujuru a vu son image ternie depuis que Grace Mugabe, l’épouse du président, l’a accusée de corruption et de vouloir mettre fin à la vie de Mugabe pour s’accaparer du pouvoir. Selon des rumeurs venant de ses proches, Mujuru s’apprêterait à lancer un nouveau parti, une information à relier avec son ambition de postuler à la magistrature suprême de 2018.