Le Gouvernement togolais a ouvert ce dimanche 23 juillet, une consultation entre les parties en conflit au Darfour, à l’Ouest du Soudan, a-t-on appris de source gouvernementale togolaise.
Cette consultation rassemble ces 23 et 24 juillet, à huis-clos, dans un hôtel de la capitale togolaise, Lomé, «toutes les parties au Darfour : politiciens, activistes politiques, universitaires, société civile….».
La réunion de Lomé ne «remet pas en cause les discussions de paix menées actuellement par l’Arabie Saoudite, les Etats-Unis, les Nations Unies et les efforts en cours de l’IGAD (Autorité intergouvernementale pour le développement – NDLR) et des pays voisins», a fait savoir le ministre togolais des Affaires étrangères de l’Intégration régionale et des Togolais de l’extérieur, Robert Dussey qui préside les travaux de cette rencontre.
«L’objectif de cette réunion est de fournir aux leaders du Darfour un cadre de discussions ouvert, susceptible d’atténuer les effets de la guerre et préserver l’unité de sa société», spécifie le ministre togolais.
Depuis près de quatre mois, au Soudan, les paramilitaires du général Mohammad Hamdane Daglo et les troupes régulières du général Abdel Fattah al-Burhane s’affrontent au champ de bataille.
Le conflit a déjà fait plus de 3.000 morts et près de trois millions de déplacés soudanais, dont plus de 600.000 vers les pays voisins. Dans la région du Darfour, depuis fin avril 2023, le conflit a gagné l’Ouest puis le Sud.
Le Togo en la personne de son président, Faure Gnassingbé, a déjà assuré la médiation entre Abidjan et Bamako, qui a permis la libération en janvier 2023 de quarante-six soldats ivoiriens détenus au Mali pendant près de six mois et condamnés «à 20 ans de prison».
Les soldats ivoiriens étaient accusés par les autorités maliennes d’être des «mercenaires venus déstabiliser le Mali» et arrêtés le 10 juillet 2022 à l’aéroport de Bamako.