La ministre ghanéenne de l’Assainissement et de l’Eau, Cecilia Abena Dapaah, accusée de corruption a été arrêtée ce lundi 24 juillet suite à un scandale qui a révélé qu’elle détenait chez elle plus d’un million de dollars en espèce.
Mme Dapaah qui avait démissionné le week-end écoulé, «a été arrêtée en raison de soupçons de corruption concernant d’importantes sommes d’argent (…) qui auraient été volées à son domicile», a détaillé lundi 24 juillet, le Procureur général Kissi Agyebeng.
Selon des documents du procès, deux employées de maison auraient volé l’année dernière un million de dollars, 300.000 euros et des millions de cédis ghanéens dans la chambre à coucher de la ministre.
Dans un communiqué publié samedi 22 juillet, Mme Dapaah a présenté sa démission tout en niant que des sommes aussi importantes aient été volées. «Je démissionne donc parce que je ne veux pas que cette affaire devienne une préoccupation pour le Gouvernement et une entrave à son travail», a-t-elle écrit.
Le Président Nana Akufo-Addo a accepté la démission de sa ministre tout en la félicitant pour sa loyauté et son «dévouement», a indiqué son porte-parole dans un communiqué.
En revanche, l’ancien Président ghanéen John Dramani Mahama, candidat de l’opposition (NDC) à la présidentielle de 2024, a qualifié l’incident de «scandaleux».
Les Ghanéens éliront le 7 décembre 2024, leur nouveau président qui devra relever en priorité le défi de la grave crise financière que connaît ce pays ouest-africain anglophone depuis 3 ans.
Le pays a conclu avec le FMI en décembre 2022 un pré-accord pour obtenir 3 milliards de dollars de prêts étalés sur trois ans et conditionnés à la mise en place de réformes économiques, pour écarter le risque d’un nouveau défaut de paiement.