Alors que jusqu’ici, les civils fuyant les violences au Burkina Faso étaient accueillis chez les communautés locales ou dans des centres religieux, les autorités de la Côte d’Ivoire viennent d’inaugurer deux sites de réfugiés a annoncé ce 24 juillet, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).
Un premier groupe de 51 familles, soit plus de 200 personnes, a été accueilli ce 24 juillet sur le site de Notadouo, dans la région du Bounkani (nord-est) frontalière du Burkina, avec quelque 1.500 maisons, selon le Chargé de communication du HCR à Abidjan, Sulaiman Momodu.
Le 22 juillet dernier, le site de Niornigue (près de la ville frontalière de Ouangolodougou, dans la région du Tchologo, nord), – qui comptera 1.080 maisons – avait accueilli un premier groupe de 191 réfugiés burkinabè. Les deux centres, totalement financés par le Gouvernement ivoirien, pourraient accueillir environ 10.000 personnes.
«Les réfugiés, principalement des femmes, des enfants et des personnes âgées, ont fui le Burkina Faso en raison de la recrudescence des attaques des groupes armés non étatiques», selon le HCR. Le Gouvernement ivoirien et le HCR ont estimé «à 31.211 le nombre de réfugiés burkinabè dans le nord de la Côte d’Ivoire».
Par ailleurs, plus de 200 Burkinabè, dont des femmes et des enfants, sont arrivés dans le sud-ouest du Burkina Faso après avoir été expulsés du Ghana voisin, a déclaré récemment Boureima Sawadogo, le Gouverneur du Sud-ouest, région frontalière du Ghana.
Les attaques jihadistes meurtrières touchent le Burkina Faso depuis 2015 et sont parfois perpétrées à quelques kilomètres seulement du nord ivoirien.