Un militaire tunisien a été abattu lundi à Tunis, après avoir ouvert le feu sur ses camarades dans une caserne du quartier du Bardo, un incident tragique qui relance le débat sur la menace terroriste et l’insécurité dans en Tunisie.
Au cours de ce nouveau carnage, indique le porte-parole du ministère de la Défense tunisien, Belhassen Ouelasti, huit militaires tunisiens, y compris l’auteur de la fusillade, ont été abattus par balles.
Une dizaine d’autres militaires de la caserne ont été plus ou moins grièvement blessés.
D’après les premiers éléments de l’enquête, le soldat tunisien du grade de caporal à l’origine de cette tuerie, a attaqué dans un premier temps un de ses collègues avec un couteau avant de lui dérober son arme à feu. Puis il a tiré sur plusieurs de ses camarades qui étaient en train de saluer le drapeau.
Le ministère de la Défense a par ailleurs précisé que l’auteur de la fusillade avait été récemment privé du port d’armes en raison de problèmes psychologiques dont il souffrait.
Les enquêteurs ont déclaré ne pas être, pour l’instant, en mesure de dire avec précision les motivations qui ont poussé le soldat agresseur à s’attaquer directement à ses compagnons d’armes.
Cette fusillade, largement médiatisée, a relancé le débat sur la sécurité dans le pays. La Tunisie est en effet sur le qui-vive depuis l’attentat contre le musée Bardo commis par deux jeunes djihadistes tunisiens. Les autorités tunisiennes craignent en effet, de nouvelles attaques ou attentats terroristes dans la capitale et dans les zones touristiques du pays.
Depuis la révolution du Jasmin de janvier 2011, la Tunisie est confrontée aux menaces d’une mouvance djihadistes armée, très présente à la frontière avec l’Algérie où des heurts réguliers ont lieu entre hommes armées et militaires. Environ 70 policiers et soldats ont péri durant ces quatre dernières années dans des affrontements et des embuscades tendues par des éléments armés rebelles.