Une «campagne intercontinentale» vient d’être lancée pour réclamer des réparations pour des «crimes historiques», en lien avec l’esclavage.
C’est à Bridgetown, capitale de la Barbade, que le ton de cette campagne a été donné ce jeudi 27 juillet, à l’issue d’une rencontre de quatre jours entre des représentants du continent africain et des Caraïbes.
«C’est un moment historique… l’humanité ne peut pas aller de l’avant avec toutes les interférences toxiques de la colonisation. (…) Nous devons nettoyer ce gâchis pour permettre à l’humanité de fonctionner», a confié lors d’une conférence de presse, Hilary Beckles, chef de la commission des réparations de l’Union politique et économique de la Communauté des Caraïbes (CARICOM).
La CARICOM a mis en place un plan de réparation en dix principaux points, dont la réclamation d’«excuses officielles» des pays colonisateurs comme le Royaume-Uni, la France et le Portugal, la mise en place d’un mécanisme de rapatriement et de réinsertion des Africains qui souhaitent retourner dans leurs pays d’origine. Ou encore l’annulation des dettes des pays africains victimes de la colonisation et de l’esclavagisme.
L’initiative est soutenue par le Conseil économique, social et culturel de l’Union africaine (UA), l’Université des Indes occidentales (UWI), le Gouvernement de la Barbade, le réseau subventionnaire Open Society Foundations et le Réseau panafricain des Caraïbes.