Le Président tchadien Mahamat Idriss Deby Itno se dit confiant après avoir échangé quelques heures ce dimanche 30 juillet à Niamey, avec les nouvelles autorités du Niger, à la demande de la présidence en exercice de la CEDEAO assurée par le Nigeria.
«Après avoir effectué ce matin du 30 juillet un séjour éclair de consultation à Abuja (au Nigeria) sur invitation du Président nigérian, j’ai bouclé mon déplacement par une visite au Niger qui traverse une crise politique majeure», a déclaré le dirigeant tchadien sur Twitter.
«À Niamey, j’ai eu des échanges approfondis avec les leaders du Conseil National de Sauvegarde de la Patrie (CNSP), notamment le Général Abdourahamane Tchiani, avec le Président Mohamed Bazoum ainsi qu’avec l’ancien Président Mahamadou Issoufou, dans une approche fraternelle qui vise à explorer toutes les pistes afin de trouver une issue pacifique à la crise qui secoue ce pays voisin», a assuré le jeune dirigeant du Tchad, sans fournir d’amples détails.
La CEDEAO, l’UEMOA et l’UA et plusieurs Etats européens ont infligé depuis vendredi 28 juillet, une kyrielle de sanctions économiques aux nouvelles autorités nigériennes ainsi qu’à leur pays.
Ces sanctions enjoignent les nouveaux hommes forts du Niger de restaurer la légalité constitutionnelle dans les prochains jours. L’organisation sous-régionale (CEDEAO) n’exclut pas de recourir à la Force pour réinstaller le Président déchu, Mohamed Bazoum, au pouvoir, une éventualité qui serait une grande première dans cette sous-région minée depuis le 18 août 2020 par une litanie de coups d’Etat.
Les nouvelles autorités nigériennes ont dénoncé avant la tenue du Sommet extraordinaire de la CEDEAO ce 30 juillet à Abuja, toute opération militaire qui viserait à rétablir Mohamed Bazoum au pouvoir à Niamey.
Plusieurs responsables du PNDS (parti au pouvoir au Tchad jusqu’au 26 juillet dernier) ont été mis aux arrêts par les militaires putschistes dans la matinée de ce lundi 31 juillet, selon leurs proches.