La cheffe de la Mission de l’ONU en République démocratique du Congo (Mousco), Bintou Keita a évoqué ce mercredi, à l’issue d’une tournée de consultations dans l’Est de la RDC en proie à l’insécurité, l’accélération du rythme du processus de transition devant aboutir bientôt au retrait de la Mission après 24 ans d’activités dans ce pays.
Elle a laissé entendre, dans un communiqué de la Mission, que «2024 est l’année de la transition, où la Mission transférera de plus en plus ses responsabilités notamment en matière de protection des civils au gouvernement de la RDC».
«Nous travaillons avec les autorités pour nous assurer que les capacités nationales répondront aux exigences minimales de sécurité pour permettre un retrait responsable dans les zones où la Monusco protège actuellement les civils», a-t-elle ajouté.
Entre temps, toujours selon ses propos, la Monusco continue également, dans le cadre de son mandat de protection des civils, d’appuyer le gouvernement de la RDC dans ses efforts pour renforcer son système judiciaire, la capacité et la présence de la police nationale, la mise en œuvre de son programme de désarmement, démobilisation et réintégration, ainsi que la réforme du secteur de la sécurité.
La mission onusienne rappelle que l’insécurité pèse lourdement sur les femmes et les filles, soulignant qu’en 2022, la Monusco a documenté près de 700 cas de violences sexuelles liées au conflit affectant les femmes et les filles, et que de nombreux incidents restent encore non documentés. Les femmes candidates aux prochaines élections seraient, pour leur part, victimes de harcèlement.
Pour rappel, le président congolais Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a demandé que la MONUSCO se retire de la RDC, après les élections de décembre 2023.