Le Président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa a inauguré ce 3 aout une Centrale électrique financée par la Chine afin de réduire le déficit de production.
La centrale de 600 MW fonctionnant au charbon a été lancée dans la ville de Hwange, dans le nord-ouest du pays. La centrale, extension d’une autre préexistante, est l’un des quatre projets énergétiques entrepris grâce à un prêt de 1,2 milliard de dollars de la Chine.
Mnangagwa a affirmé que la nouvelle usine serait «un catalyseur essentiel du développement», alors que le Zimbabwe souffre depuis des années de graves pénuries d’électricité.
Le Zimbabwe ne peut bénéficier du financement de bailleurs de fonds internationaux tels que le FMI et la Banque mondiale en raison d’arriérés de paiement et est la cible de sanctions occidentales pour corruption et violations des droits humains.
L’élection du Président et des parlementaires est prévue le 23 août dans ce pays enclavé d’Afrique australe, riche en or et minéraux.
La course va se jouer entre le Président sortant Emmerson Mnangagwa, 80 ans, et Nelson Chamisa, 45 ans, qui a réuni le gros de l’opposition sous la houlette de la Coalition des citoyens pour le changement (CCC).
Le Parlement a adopté une loi liberticide en juin 2023, qui musèle la Société civile et limite la possibilité de critiquer le Gouvernement, dénonce l’opposition. Des élus ont été arrêtés, des dizaines d’événements de la CCC empêchés et la coalition se plaint du peu de temps d’antenne qui lui est accordé sur la télévision publique.
Lors de la dernière présidentielle en 2018, N. Chamisa, déjà candidat de l’opposition, avait perdu de peu face à E. Mnangagwa. Il avait contesté le vote mais ses recours avaient été rejetés.