L’opposant sénégalais, Ousmane Sonko qui a entamé une grève de la faim depuis le 30 juillet, au lendemain de son interpellation, a été admis aux urgences hospitalières dimanche à Dakar, d’après un communiqué de son parti, le PASTEF, confirmé par l’un de ses avocats.
«Pastef-Les Patriotes vient d’apprendre que le président Ousmane Sonko, en détention arbitraire depuis le 31 juillet 2023 à la prison de Sebikhotane, est admis aux urgences», indique le texte, précisant qu’«avant son emprisonnement, il était bien portant et ne souffrait d’aucune maladie connue».
La formation politique tient le président «Macky Sall et son régime entièrement responsables de tout ce qui lui arrivera» et «reste à l’écoute des médecins traitants», poursuit le communiqué.
Selon certaines sources, Sonko aurait invité d’autres prisonniers à observer également une grève de la faim, et quelques détenus auraient été par la suite hospitalisés. Si lui-même ne compte pas mettre un terme à sa grève, il aurait par contre invité les autres détenus d’arrêter de ne pas s’alimenter.
Sonko, maire de Ziguinchor se trouve dans un bras de fer avec le pouvoir depuis deux ans. Son parti le PASTEF a été dissout par les autorités le 31 juillet dernier pour avoir appelé à des mouvements insurrectionnels, alors qu’il a récemment choisi Sonko pour défendre ses couleurs à la présidentielle de février 2024.
L’opposant, 49 ans, est poursuivi en justice dans plusieurs affaires. Début juin, il a été condamné à deux ans de prison dans un dossier de mœurs. Actuellement, il est écroué sous différents chefs d’inculpation, parmi lesquels l’appel à l’insurrection, l’association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et l’atteinte à la sûreté de l’Etat. Le PASTEF dénonce un complot ayant pour objectif d’éliminer politiquement son leader.