La junte militaire qui a pris le pouvoir au Niger le 26 juillet dernier, a dénoncé ce 6 août «ceux qui sont en train de manigancer la subversion» contre «la marche en avant du Niger», le jour de l’expiration de l’ultimatum fixé pour le dimanche 6 août par la CEDEAO pour rétablir dans ses fonctions le Président renversé Mohamed Bazoum.
Le général Mohamed Toumba, membres du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), a dénoncé ce dimanche ceux «qui sont tapis dans l’ombre et qui sont en train de manigancer la subversion contre la marche en avant du Niger. Nous sommes au courant de leur plan machiavélique», a-t-il détaillé.
Le général Toumba s’exprimait devant près de 30.000 partisans du coup d’Etat militaire au Niger qui se sont rassemblés dans le plus grand stade du pays ce dimanche 6 août.
Les contours de la force pour une possible intervention militaire au Niger ont été «définis» ce 4 août par les chefs d’état-major de la CEDEAO, cependant, le chef du Sénat nigérian, Godswill Akpabio a déclaré samedi 5 août que la Chambre avait rejeté la force militaire visant à réintégrer le Président Bazoum Mohamed au Niger.
«Le Sénat appelle le Président de la République fédérale du Nigeria, en tant que président de la CEDEAO, à encourager davantage les autres dirigeants de la CEDEAO à renforcer les options politiques et diplomatiques et les autres moyens de résoudre l’impasse politique en République du Niger», insiste un communiqué du Sénat nigérian.
Les militaires nigériens ont reçu le soutien de leurs homologues du Mali et du Burkina Faso, également arrivés au pouvoir par des putschs en 2020 et 2022, qui affirment qu’une intervention au Niger serait une «déclaration de guerre» contre leurs deux pays.